C’est l’ancienne terrasse du Château, appelée communément Boulingrin, aménagée au XIXe siècle, à la suite de la construction des écoles et l’aménagement de leurs abords, suite au grand mouvement entraîné par les lois de Jules Ferry, encore connu sous la dénomination de «frénésie scolaire» (1)
La parcelle de terrain concernée avait été détachée d’un immense pré appartenant au Chapitre de St jean de Lyon, dit pré de l’Obéance, ou encore le Pré Magne (Grand pré) qui descendait en pente rapide du Château jusqu’à la limite extrême de la zone actuelle des Andrés. (2)
Après remblayage de la partie pentue et la construction du mur de soutien, visible dans l’actuel groupe scolaire, élevé à hauteur d’appui, elle a fourni l’assise au terre-plein terrasse d’où l’on peut bénéficier d’une superbe vue panoramique, du Mont Blanc aux écrins dominant la plaine de Chaponost.
L’intérêt du site n’échappa pas aux anciens qui, comme nous le verrons plus loin, en firent un espace protégé, précaution dont les effets heureux apparaissent plus d’un siècle plus tard, avec la rénovation de la Mairie en 1990.
En effet, lors de la délibération du Conseil Municipal du 30 novembre 1879, il fut décidé l’acquisition :
«d’une parcelle en nature de pré et de jardin située au levant et au midi de la place des ormeaux, joignant à proximité les bâtiments de la Mairie, appartenant aux frères Mathieu Fahy…
Cet emplacement est le seul qui remplisse les conditions demandées autant en raison de sa proximité et par l’avantage qui en résulterait d’empêcher, par ce moyen, des constructions nouvelles dont l’édification pourrait masquer la place de la Mairie actuelle.
En conséquence… autorise Maire à traiter… et au besoin à provoquer l’expropriation pour cause d’utilité publique».
La création de la salle des mariages, ancienne salle des assises, avec ses abords au débouché de la placette ajoute à l’attrait du lieu, propice aux rencontres et réunions.
La placette des Ormeaux est bordée, coté Sud, par l’école primaire, ancienne école des garçons édifiée en 1883.
Côté nord, la maison d’angle, qui abrite l’actuel cabinet d’ostéopathie, a été longtemps le siège d’une pension de famille fréquentée, selon des témoignages sérieux, par Colette qui y serait venue chercher calme et repos.
(1) Chroniques Brindasiennes 1983
(2) Brindas images n° 14
le cabinet d’ostéopathie n’est plus là, il est maintenant rue du vieux bourg.
il a été remplacé par un restaurant italien.