Par Gaston Bensan [1984]
Cette rubrique est une retranscription de l’ouvrage « Chronique Brindasienne », édité en 1984 par l’association du Vieux Brindas. Certaines des recherches proposées ici ont pu faire l’objet d’une mise-à-jour par des travaux plus récents. N’hésitez pas à compléter votre lecture par d’autres articles sur le site du Vieux Brindas.
Avec l’arrivée dans la commune, après la première guerre mondiale, d’une famille lyonnaise des plus honorables, une notoriété nouvelle va mettre Brindas en vedette et raviver la réputation ancienne.
Cette famille, c’est celle de Neichthauser dont quelques-uns de ses membres sont les descendants directs du fondateur du Théâtre Guignol. Les deux frères Neichthauser s’attacheront à être les continuateurs et les animateurs de l’œuvre de Mourguet. L’aîné Pierre fut Maire de Brindas de 1929 à 1940. Il prêtait sa voix à Gnafron, Ernest le cadet à Guignol. Toutes les pièces de Guignol écrites ou dites par eux portent la marque de Brindas.
C’est à Brindas que Guignol, se fiance, se marie. Si, par hasard, dans d’autres récits, il se marie à Lyon, c’est à Brindas qu’iI fait son voyage de noces. Le Maire de Brindas, lui-même, ceint de son écharpe est un personnage des grandes heures de Guignol. Et certains se souviennent encore du départ de Guignol pour la lune… depuis l’aérodrome de Brindas.
Aucun village de l’Ouest Lyonnais n’a autant été brocardé et ses habitants sujets à la blague, au sarcasme et aux quolibets que notre Brindas à la vie calme, pauvre et austère.
L’ancien Maire Emiel avait coutume de protester :
« Pourquoi prétendre que les Brindasiens sont plus bêtes que les gens des communes d’alentour ? »
M. Emiel, maire de Brindas
Le vieux proverbe « à quelque chose sert malheur » se vérifie ici. C’est à l’isolement de Brindas dix siècles durant que nous sommes redevables, en 1984, du caractère encore semi-rural de notre village où il fait bon vivre. Souhaitons que ses habitants puissent bénéficier longtemps encore d’un cadre de vie et d’un environnement aussi appréciés qu’enviés.