Cette rubrique est une retranscription de l’ouvrage « Chronique Brindasienne », édité en 1982 par l’association du Vieux Brindas. Certaines des recherches proposées ici ont pu faire l’objet d’une mise-à-jour par des travaux plus récents. N’hésitez pas à compléter votre lecture par d’autres articles sur le site du Vieux Brindas.
Les temps préhistoriques
Il y a 20 000 ans, au début de l’époque quaternaire, d’immenses glaciers venus des Alpes recouvraient notre région. L’étude géologique de la partie du plateau sur lequel est installé BRINDAS, entre les vallées du Garon et de l’Yzeron, fait apparaitre les traces (roches et sédiments) du passage des glaciers.
Présence des Celtes
Les érudits affirment que « BRINDAS », « GARON », « YSERON » sont des noms d’origine Celte.
- BRINDAS ou mieux BRIANDAS (nom utilisé au Moyen Age) veut dire le mont.
- GARON âpre, sauvage, certains rapprochent ce nom de GARONNE qui signifierait « la bruyante ».
- YSERON nom de rivière, petite Isère, en Celte ISUR, se répandant, se dispersant.
Pendant le haut Moyen Âge jusqu’à l’an 1000, l’existence très ancienne de BRINDAS ne fait aucun doute et la paroisse était constituée à une époque très reculée.
Xe siècle
Dans ses « Promenades autour de Lyon » le Baron de RAVERAT rapporte :
« On cite un acte du Xe siècle par lequel HUGUES, archevêque de Lyon en fit cession (de BRINDAS) à l’Abbaye de SAVIGNY. »
BARON DE RAVERAT, « Promenades autour de Lyon »
XIIIe siècle
L’écrit le plus ancien connu est aux Archives Départementales. Ce texte datant de 1225 donne la liste des paroisses dépendant du Prieuré de SAINTE IRENEE et, parmi elles, celle de BRINDAS.
1286 – Construction d’une Maison Forte aux HOTTEAUX, Placée sous la bannière du Roi de France, une sentence rendue en 1287, confirme la dépendance des Hotteaux à l’égard de l’Eglise de Lyon et ordonne la suppression des armoiries du Roi de France. On peut penser que c’est l’origine de l’expression « BRINDAS – HORS DE FRANCE -«
1299 – Par testament, un don de 20 livres viennoises est fait pour la réparation du château fort de Brindas qui englobait les deux clochers de BRINDAS et MESSIMY.
XVe siècle
1441 – (14 Septembre)
Le chapitre permet aux habitants de chasser et de pescher dans les bois et dans les rivières qui sont dans le mandement de Brindas.
XVIe siècle
L’auteur E. SALOMON assure que le château de BRINDAS a été reconstruit en entier dans la seconde moitié du XVIe siècle par son seigneur mansionnaire CLAUDE TALARU CHALMAZEL. C’était alors un vaste bâtiment quadrangulaire flanqué, à chaque angle, d’importantes tours rondes dont il ne subsiste que celle du Nord-Est.
1517 – 27 mai Un PILORI est érigé sur la place et abattu par les paysans.
1526 – Construction du Château du Plaisir par Gaspard de SACONNAY.
1540 – 14 août Une sentence (après 30 ans de procès) impose l’érection du pilori.
1550 et deuxième moitié du siècle Reconstruction du château. Le fossé du côté Sud est comblé en partie. Il deviendra par la suite le Passage des Terreaux. Une partie est conservée en eau et sera appelée la mare « le Terreau ».
1557 – Permission accordée par le Chanoine de l’Eglise de Lyon à Nicolas de [?] d’édifier un colombier à pigeons, au territoire de la Pillardière.
1574 – Construction de la Maison Forte de la PILLARDIERE.
1596 – Edification de la CROIX DE LA JOANNA. Particularité : c’est une des rares croix qui porte le nom de celui qui l’a fait édifier Sébastien ROUX – un « laboureur ».
Le croix de la Joanna
Elle porte le millésime de 1596 et le nom de Sébastien ROUX. Une reconnaissance établie le 8 mai 1714 par Claude POIZAT, d’une pension au profit du luminaire de l’Eglise de BRINDAS, d’un demy carteron d’huile de noix, sur deux terres dont l’une avait appartenu à Sébastien ROUX, laboureur (Terrier Gord 1714).
Au terrier Valentin de 1575 il de plusieurs autres laboureurs est fait mention du nom de ROUX.
XVIIe siècle
1612 – Un acte notarié du 15 Novembre 1612 nous apprend que des masures de paysans étaient adossées à la muraille du Vingtain (fortifications du château), côté Ouest.
1666 – Construction de la MAISON FORTE DU BOULEAU.
1671 – 3 février
Procès verbal est dressé de plantation de limites séparant les justices de Brindas et Messimy de celles de la Feuillade et d’Yzeron.
1697 – Réponse à l’enquête de !’Intendant d’HERBIGNY. BRINDAS compte 350 habitants répartis dans 8 hameaux. À noter que le centre est appelé « Le Château ». Il ne sera « le Bourg » qu’après la Révolution.
1699 – 24 avril
Sentence contre Barthelemy Jarricot pour avoir chassé avec un fusil et trouvé saisi de lacets.
XVIIIe siècle
1701 – La muraille du Vingtain (côté Nord) est ouverte pour y faire une grande porte d’entrée pour aller à l’Eglise.
1721 – Bénédiction d’une cloche appelée Pauline.
1738 – Permission accordée par le Comte de Maubourg, Seigneur mansionnaire de Brindas et Messimieu de faire construire une montée de degrés de neuf marches à la place de Brindas joignant le Vingtain du château pour entrer dans la maison appelée des Douze apôtres.
1769 – 6 août
Réunion de la communauté d’habitants qui dresse ses « doléances » contre les impositions trop lourdes et décrit sa situation de misère.
Période révolutionnaire
XVIIIe – XIXe siècle
1790
17 février – Élection de la première Municipalité.
12 avril – Visite des bâtiments du château par la nouvelle Municipalité.
4 juillet – Création de la Garde Nationale enrôlant tous les hommes de 18 à 60 ans.
1794
18 février – Fondation de la Société Populaire de la Commune de Brindas.
27 avril – Le Comité Révolutionnaire de la Commune est dissous. Les scellés sont apposés dans ses locaux.
- Les réunions des habitants se tiennent dans l’église.
- Les organes révolutionnaires, les bureaux de la Mairie, une salle de classe et le logement de l’instituteur sont installés dans les locaux du presbytère.
- L’église devient « Temple de la Raison » puis « Temple de l’Éternel ». Les réunions décadaires s’y tiennent.
- Brindas prend le nom de Brindas-sur-Roche.
- Un arbre de la liberté est planté au centre de la place qui est appelée place de la Liberté.
1800 – 21 juin – Établissement de la liste des Brindasiens de trois « morts sur le champ de bataille » et sept « morts aux frontières des suites de la guerre » dans les armées de la Révolution.
1801 – Rétablissement du culte catholique et réparations de l’église entreprises.
1802 – Septembre, retour après l’amnistie du 24 Floréal An X de quatre brindasiens insoumis qui n’avaient pas rejoint les armées révolutionnaires.
XIXe siècle
1807 – Dernière battue aux loups.
1815 – Réquisition de vivres et fournitures pour l’armée autrichienne d’occupation cantonnée à Grezieu.
1817 – Construction du Pont Chabrol.
1831 – Arrêt des sépultures dans le cimetière médiéval situé près de l’Eglise et mise en service du nouveau cimetière du Guillermy.
1835 – 1er février, pour les fêtes de la St-Blaize, équipée de 50 jeunes de Messimy, et violente bagarre sur la place de Brindas.
1839 – Acquisition des bâtiments du château. Installation de la mairie et de l’école.
1856 – Acquisition de deux maisons et d’une cave sur la place publique pour l’agrandissement de l’église.
1861 à 1865 – Établissement de la pompe publique (à balancier) sur la place.
1863 – Construction de l’escalier de la tour (ancienne Mairie).
1868 – 1870 – Translation du 2ème cimetière du Guillermy à l’actuel – Route de la Douane.
1870 – Acquisition de terrain pour l’agrandissement du cimetière.
1872 – Acquisition de terrain pour l’agrandissement de l’église et ouverture de la ruelle du Vingtain.
1876 – Érection de la Madone (Mission de 1876) au carrefour de :
- route de la Douane
- rue des Varennes.
1877 – 1881 – Acquisition d’un terrain pour la construction du Groupe Scolaire.
1878 – Éclairage de la Place publique et de la Rue du
Vieux Bourg.
Acquisition de six lanternes à pétrole :
- 5 sur la route
- 1 sur la place publique.
1883 – Construction du Groupe Scolaire.
Août – Enquête sur le tracé du chemin de fer d’intérêt local et l’emplacement de la Gare.
1885 (environ) – Translation de la statue de la Madone à l’emplacement actuel : le point le plus élevé de la Commune.
1886 – Réparation du Pont d’Arthaud.
1886 – 18 août – Inauguration de la ligne de tramway Lyon – St Just – Vaugneray – a vapeur – d’abord jusqu’à Maison Blanche.
1887 – 16 avril – Petit train
Mise en service du tronçon (à vapeur) de Vaugneray,
la Section : Le Tupinier Mornant.
- Électrification en 1912
- Ligne de Mornant supprimée en 1935
- Ligne de Vaugneray supprimée en 1951
1896 – Création de la Compagnie des Sapeurs Pompiers.
1898 – Création d’un poste de facteur receveur.
XXe siècle
1904 – Manœuvres de garnison. Effectifs séjournant et logeant chez l’habitant à Brindas, 20 officiers, 550 hommes, 50 chevaux.
1907 – Électrification.
1912 – Comblement de la mare « le Terreau ».
1926 – 1929 – Installation de l’eau courante.