Cette rubrique est une retranscription de l’ouvrage « Chronique Brindasienne », édité en 1982 par l’association du Vieux Brindas. Certaines des recherches proposées ici ont pu faire l’objet d’une mise-à-jour par des travaux plus récents. N’hésitez pas à compléter votre lecture par d’autres articles sur le site du Vieux Brindas.
Le 21 août 1923, une forte gelée matinale avait grandement endommagé les vignes.
Nous savons, grâce à une statistique de l’époque, que la surface plantée en vigne, à Brindas, dépassait, au début du XIXème siècle, 200 hectares dont 170 en pleine production.
La superficie totale de la commune, rappelons-le, est de 1228 hectares.
Le 21 août 1823, toutes les vignes brindasiennes subirent un véritable désastre à la suite d’une brusque gelée matinale.
Les doléances des producteurs furent, dès le 30 avril, portées à la connaissance du Préfet. Le Conseil Municipal réuni le 8 mai 1823 désignait des Commissaires chargés d’évaluer l’étendue des dommages causés aux propriétaires et d’établir :
« un rapport à adresser à Monsieur le Préfet pour obtenir tel dégrèvement qu’il jugera à propos eu égard à leur état de famille et moyen d’existence. »
Les commissaires désignés étaient, pour les différents secteurs de la Commune, selon le classement établi en février 1791 :
- Antoine BENOIT et Jean-Benoit MARIGNIER
pour les secteurs A dit le PELLY (c’est-à-dire tout le territoire nord-ouest de Brindas, entre les chemins du Bourg à Crézieu et du Bourg à Vaugneray), et B dit PIBERA (tout le territoire sud-ouest délimité par l’ancien chemin du Bourg à Messimy et le chemin du Bourg à Vaugneray). - François JULIEN et Fleury MARIGNIER pour les secteurs C. les Roulattes (entre les chemins du Bourg à Messimy et du Bourg à Chaponost) et D. les Andrés.
- Emmanuel ROSSIGNOL, Jean GUILLON et Jean CREYTON pour le secteur E. dit la Pillardière, le premier chargé de la partie « Chaline 1, Hotteaux » les deux derniers pour « la Pillardière » proprement dite, « la Grand-Cour » et « le Brochaillon ».
Connue on le voit, la vigne était cultivée dans toutes les parties de la commune.
On ignore l’accueil qui a été fait à la requête.
Le vignoble brindasien devait, par la suite, subir et le fléau du phylloxera et les méfaits des orages de grêle qui s’abattaient presque chaque année et particulièrement au cours des mois de juillet.
Les cas les plus mémorables se sont produits les 13 juillet 1885, 7 juillet 1896, 27 juillet 1898. L’orage de grêle de 1896 fut le plus dévastateur, puisque selon le rapport établi :
« les pertes éprouvées par les habitants malheureux, nécessiteux et dénués de toute ressource auxquels il y a lieu d’accorder un secours »
s’élevaient à 14.165 frs, somme considérable à l’époque.
Le Progrès Illustré du 31 juillet 1898 rapporte que :
« la grêle a détruit entièrement les résultes des deux dernières années ».
Le Progrès Illustré, 31 juillet 1898
On comprend pourquoi il ne restait plus, en 1900, que 100 hectares de vigne, et encore moins en 1914 (68 ha.) des 171 ha. de 1823 qui ne produisaient pas que du vin clairet si souvent décrié, à tort, mais comptaient aussi quelques bons cépages qu’un chroniqueur de la fin du XIXème siècle qualifiait de FAMEUX.