Quelques textes relevés dans le « Recueil Onofrio » : « Théâtre Lyonnais de Guignol » (Éditions Jeanne Laffite 1909, réimpression 1998).
p. 12
– GUIGNOL –
Est-elle cannante, est-elle cannante, Mam’selle Benoîte ! Elle a des yeux bleus qui sont ouverts, qui brillent comme un ver luisant, et grands comme ça… Oh ! je n’ai jamais vu deux yeux aussi jolis que ceux-là… Oh ! si, si : j’en ai vu un à Brindas, et l’autre à Margnoles…
p. 113
– GUIGNOL –
Vous paierez ben aussi une bouteille, papa… pour me donner de courage ?– BERTRAND –
Certainement. (…) Attendez-moi un instant chez moi ; je descends à la cave.– GUIGNOL –
Et surtout, apporte du bon, papa… du vieux ! Le Brindas me fait mal ; il me gargouille dans l’estomac.
p. 153
– GNAFRON –
Laisse-moi faire ; je connais son neveur. Je t’annoncerai comme un grand docqueteur doctoribus, qui arrive incognito de l’Amérique. Je lui dirai que t’as passé par la Marchinique, par le tropique, et que t’es venu ici par le Maroc (…)– GUIGNOL –
Mais, pauvre vieux, je suis jamais allé plus loin que Brindas.– GNAFRON –
Qué que ça fait ? il en sait rien.
p. 271
– AMANDA –
Et moi, je vous déclare, mon père, que je n’épouserai qu’un homme titré… un prince, un duc, un marquis… c’est tout au plus si j’accepte un comte… Je veux être marquise, duchesse, princesse… Je veux vous conduire à la Cour.– CASSANDRE –
À la cour de Brindas ou de Margnoles ?
p. 394-395
– ANTOINE –
Voulez-vous du vin de Champagne ?– GUIGNOL –
Du vin de campagne ! Bien sûr que je veux pas de vin que se fait dans la boutique de l’épicier.– ANTOINE –
Vous ne voulez pas du vin du crû ?– GUIGNOL –
Te veux dire de vin de Brindas ! Non, non ; un bon Beaujolais…